Une Armée et des ombres
Jeudi, 5 mai 2005
Par Christian Châtelet
[1] Le PFC CSKA Moskva s'est aisément défait d'un Parma FC sans saveur pour réserver son billet en finale de la Coupe UEFA, le 18 mai à Lisbonne. Un doublé et une passe de Daniel Carvalho en moins d'une heure ont renvoyé les Italiens à leurs tracas intérieurs.
Première depuis 1972
[2] Pour la première fois depuis 1972 (défaite 3-2 contre le Rangers FC en Coupe des vainqueurs de Coupe européenne), un club russe atteint la dernière marche d'une compétition européenne. Reversé de l'UEFA Champions League début 2005, le club de l'Armée poursuit un parcours parfait en Coupe UEFA et peut espérer devenir le premier club moscovite vainqueur d'une Coupe d'Europe.
Carmignani garde les jeunes
[3] Après le triste 0-0 de l'aller, Pietro Carmignani eut sans doute le tort de ne pas changer d'avis. Le coach parmesan continuait à faire confiance à ses jeunes, préservant Alberto Gilardino (tout de même sur le banc) et Domenico Morfeo pour mieux jouer le maintien en Serie A. Côté moscovite, Vágner Love était de retour.
Enfin un but
[4] Dès la 9e minute le score était enfin ouvert sur l'ensemble des deux matches. Sur un centre de la gauche de Yuri Zhirkov, le Brésilien Carvalho plaçait un boulet sous la barre du point de penalty (1-0, 9e). Le but concrétisait un début de match très rapide des Russes, dispensés de deux matches de Premier Liga pour mieux préparer cette demi-finale.
Bucci remplacé
[5] Par la suite, les tombeurs du Paris Saint-Germain FC et de l'AJ Auxerre continuaient à monopoliser la balle. Vágner Love et Ivica Olic se montraient habiles devant le but de Luca Bucci. Le gardien vétéran de Parme était d'ailleurs contraint de céder sa place à Sébastien Frey, assourdi par un pétard venu des tribunes (22e).
Gilardino impuissant
[6] Malgré une bonne fin de période, les 15es de la Serie A ne pouvaient refaire leur retard. Aussi, quelques minutes après la reprise, Carmignani lançait-il Gilardino. Le meilleur buteur gialloblú n'avait pas le temps de s'échauffer qu'il était mené 2-0. Un raid de Vágner Love emmenait toute la défense et le Brésilien pouvait servir Carvalho dont le tir à ras de terre doublait la mise (52e).
Ovation pour Carvalho
[7] La tâche devenait insurmontable peu avant l'heure de jeu, lorsqu'un coup franc de… Carvalho, de la gauche, trouvait la tête de Vassili Berezoutski (3-0, 59e). L'affaire était pliée. Avec un doublé et une passe décisive, Carvalho pouvait sortir sous l'ovation du stade de Lokomotiv (74e).
A dix pour terminer
[8] Les Italiens, qui tiennent tant à leur maintien, vont pouvoir s'y consacrer pleinement dès dimanche contre l'AS Roma. Il faudrait toutefois qu'ils retrouvent percussion et inventivité. En 120 minutes, les vainqueurs 1995 et 1999 n'ont pas eu une seule occasion. Ils ont même terminé à dix après l'exclusion de Daniele Bonera dans le temps additionnel.