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Les Lillois retrouvent le Zenith

Jeudi, 4 novembre 2004

Par Benoît Dequevauviller au Stadium Lille Métropole

[1] Les Lillois de Claude Puel n'avaient pas le droit de s'incliner pour ce deuxième match de poule, tout particulièrement à domicile. Longtemps gênés par la vitesse d'exécution des attaquants russes, les Nordistes ont néanmoins remporté un succès important grâce à un but remarquable de Grégory Tafforeau et un autre tout en finesse de Matt Moussilou, juste avant la pause.

Tout en vitesse

[2] Dès les premières minutes de ce deuxième match de poule qualificative, Lillois et Saint-Pétersbourgeois tentaient de se pièger mutuellement en accélérant le jeu. Côté locaux, tous les ballons cherchaient Moussilou. Côté visiteur, c'est Andrei Arshavin qui tentait systématiquement de fausser compagnie à Tafforeau, sur le flanc droit. Sans résultat pour les deux formations, si ce n'est une frappe de Daniel Chirita, facilement captée par Tony Sylva.

Arshavin, le poison

[3] Non content de mettre la défense lilloise en danger sur ses coups de boutoir, Arshavin se créait aussi la meilleure occasion du début de rencontre. Sur corner, le meneur de jeu du Zenith échappait au marquage de Stathis Tavlaridis, se retournait et frappait violemment d'une quinzaine de mètres. Il fallait un réflexe de Sylva pour repousser le cuir (19e). Et comme seule et unique réaction lilloise, on notait un peu plus tard une frappe lointaine de Mathieu Bodmer (22e).

Le Zenith maîtrise le milieu

[4] Grâce notamment aux bonnes orientations de Vladislav Radimov, les Lillois abandonnaient clairement le milieu de terrain à des Russes particulièrement habiles dans le jeu court et technique. Et finalement, le jeu désormais en contre semblait bien mieux convenir aux Lillois. Un mouvement amorcé par Matt Moussilou, relayé par Bodmer, était parfaitement conclu par Milenko Acimovic. Il fallait une remarquable détente de Kamil Contofalsky pour détrourner en corner (31e).

Le coup génial de Tafforeau

[5] Tout débutait par un slalom d'Acimovic au milieu de trois adversaires. Et malgré un ballon semblait-il perdu, le meneur de jeu slovène du LOSC parvenait tout de même à récupérer le cuir et à basculer immédiatement le jeu de l'autre côté. Tafforeau ne se posait alors pas de question et expédiait, de trente mètres, un boulet sous la transversale de Contofalsky. Etourdissant! (1-0, 35e).

Le quart d'heure de folie !

[6] Dans la minute suivant l'ouverture du score, Moussilou filait seul au but, plein axe. Il évitait la sortie du portier russe et frappait au but. Martin Skrtel, revenu à pleine vitesse, dégageait, sur sa ligne, le ballon en corner (37e). Mais très vite, une frappe déviée de la cuisse par Jean II Makoun offrait à Aleksandr Kerzhakov une égalisation à bout portant, imparable pour Sylva (1-1, 39e). Lille allait-il sombrer ? Pas du tout... Un mouvement à trois dans l'axe profitait d'une certaine lenteur de la défense russe. Moussilou, seul aux dix-huit mètres, avait alors tout le temps d'ajuster le portier adverse, en plaçant le cuir à ras du poteau droit (2-1, 42e). Et dire qu'il était incertain ce matin encore.

Le poteau sauve Sylva

[7] Après la pause, le Zenit, contraint à égaliser, reprenait logiquement le jeu à son compte. Une frappe excentrée de la droite, de Kerzhakov, obligeait tout d'abord Sylva à une remarquable intervention d'une main ferme. Mais Pavel Mares, seul au second poteau, reprenait instantanément. Le cuir allait finalement s'écraser sur la transversale de Sylva, battu pour l'occasion (54e).

Le ton baisse

[8] Les vingt-cinq minutes à suivre voyaient une baisse générale du rythme de la rencontre. Face à des Lillois désormais sagement positionnés devant le but de Sylva et attendant l'occasion de sortir en contre, des Russes, eux, de plus en plus émoussés physiquement, ne se découvraient pas non plus totalement. Résultat, aucune occasion tangible n'offrait aux 9 109 spectateurs du Stadium Lille Métropole dont 300 Russes, l'occasion de vibrer.

Le raté de Bystrov

[9] Alors que l'on se dirigeait tout doucement vers une fin de match tranquille, les Russes parvenaient, suite à un mouvement amorcé au centre, à déstabiliser la défense lilloise. Bystrov héritait du ballon au point de penalty. Sa petite taille lui permettait de se retourner plus rapidement que Tavlaridis et de s'ouvrir le chemin du but d'un Sylva particulièrement passif sur le coup. Mais la frappe du milieu filait incroyablement au-dessus de la transversale nordiste (81e)... Lille tenait cette fois sa victoire!

Olexandr Spivak du Zenith (à droite) taclant Jean Makoun