Lille : un océan de domination
Jeudi, 30 septembre 2004
[1] Il y a quinze jours sur la pelouse de Lansdowne Road, les Lillois avaient largement de quoi se qualifier presque directement pour la suite de la Coupe de l’UEFA. Mais dix dernières minutes timides et deux coups lumineux de Glen Fitzpatrick les avaient obligés à aborder le match retour avec beaucoup de sérieux et d’application.
Les coups francs d’Acimovic
[2] Sur la pelouse du Stadium Lille-Métropole, le meneur de jeu lillois Milenko Acimovic a vite été l’artisan du bon début des Dogues, pour ce match retour face aux Irlandais de Shelbourne. Tout d’abord sur deux coups francs, après des fautes sur Matt Moussilou (9e) puis Stathis Tavlaridis (13e). A deux reprises, le ballon est néanmoins passé au-dessus du but de Steve Williams.
Acimovic s’en charge seul
[3] Le meneur slovène du LOSC décidait alors de s’en occuper seul... Une longue transversale de Mathieu Bodmer le décalait parfaitement sur le côté gauche et lui ouvrait le chemin du but irlandais. Il évitait tout d’abord le retour de Jamie Harris. Sa frappe à suivre, parfaitement enroulée du pied droit, était hors de portée de Williams et se logeait dans le petit filet (1-0, 18e minute). Coups francs, corners, éclairage du jeu, Acimovic était omniprésent en ce début de rencontre.Moussilou en force L’axe défensif des visiteurs commençait ensuite sérieusement à éprouver de très grosses difficultés. Sous les coups de boutoir d’Acimovic et de Bodmer, le milieu irlandais peinait de plus en plus au fil des minutes. Un tacle raté de Jim Crawford sur le meneur lillois offrait un bon ballon à Moussilou. L’attaquant de pointe du LOSC filait au but. Sa frappe toute en puissance était détournée en pleine lucarne, par le pied de Dave Rogers (2-0, 26e).
Timide réaction irlandaise
[4] En tentant de muscler un peu le jeu en milieu de terrain, les joueurs de Shelbourne s’offraient quelques récupérations de ballons, histoire de porter enfin le jeu vers le but de Tony Sylva. Mais la réaction était dans l’ensemble assez timide. A noter juste une action sur corner, que l’arbitre stoppait rapidement pour une faute de Jason Byrne sur Rafael Schmitz (29e). Il faut dire aussi que les Lillois avaient choisi d’attendre leurs hôtes beaucoup plus bas dans leur moitié de terrain...
Le plan anti-Acimovic ne marche pas
[5] Promis par le staff irlandais, la veille à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse, le plan anti-Acimovic ne fonctionnait pas, de toute évidence. Le meneur lillois continuait de tirer les ficelles de la partie. A deux reprises, il fallait toute la vista de la défense centrale irlandaise, pour empêcher in extremis Moussilou de filer seul au but.
Trop vite pour Shelbourne
[6] Dans l’ensemble après la pause, c’est surtout la vitesse d’exécution des attaquants lillois qui poussait régulièrement la défense irlandaise à la panique. Un mouvement Christophe Landrin-Moussilou-Johan Audel en était l’illustration parfaite. Jusqu’à la frappe finale du jeune Audel - quatre matches seulement en Championnat de France -, la défense irlandaise avait enchaîné les retards sur tous les décalages. Seul le manque de précision du joueur lillois empêchait Shelbourne de sombrer définitivement (49e).
Le calvaire irlandais
[7] La fin de rencontre était une véritable promenade de santé pour les Lillois. Face à des Irlandais peinant à sortir de leur moitié de terrain, les occasions lilloises s’enchaînaient. Moussilou commençait par oublier Audel, seul au second poteau (56e). L’attaquant lillois héritait ensuite d’une tête en retrait trop courte de Rogers vers son gardien. Sa frappe s’écrasait sur le poteau (64e). Enfin, l’entrée en jeu de Philippe Brunel n’arrangeait pas les affaires irlandaises. Mathieu Chalmé, lui aussi entré en jeu en fin de match, manquait incroyablement le cadre (82e)... D’autant qu’en seconde période, jamais les Irlandais ne se sont approchés du but de Sylva, à l’exception d’un cafouillage devant sa cage, bien capté par le portier nordiste (85e).
Lille savoure
[8] Les vainqueurs de l'UEFA Intertoto Cup pouvaient savourer la qualification mais devront néanmoins méditer sur cette seconde période menée de bout en bout mais jamais concrétisée au tableau d’affichage...