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La Suisse tient bon à Paris

Samedi, 26 mars 2005

Par Christian Châtelet

[1] En dépit de nombreuses occasions, la France n'a pu se défaire d'une Nati accrocheuse qui compta aussi quelques opportunités sous la pluie du Stade de France. Les coéquipiers de Johann Vogel ont obtenu ce qu'ils voulaient : un point qui les laisse dans la course à la qualification.

Statu quo

[2] Car après le nul 1-1 de l'Eire en Israël, c'est le statu quo dans le Groupe 4 des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2006. Irlande, Israël et France comptent neuf points, trois de plus que la Suisse qui compte un match en moins.

Dos au mur

[3] Après cinq rencontres sur dix, les Bleus ont encore beaucoup de chemin à faire pour rejoindre l'Allemagne. Cette route, qui impose de gagner chez deux des trois autres équipes en course pour la première place, passe mercredi par Tel-Aviv la France, qui a cruellement manqué de lucidité ce soir, aura le dos un peu plus près du mur.

Henry en tribune

[4] Domenech avait pourtant choisi la vivacité pour déborder la défense suisse. Ludovic Giuly à droite et Vikash Dhorasoo à gauche devaient dynamiser le jeu. Les demi-surprises étaient les absences de Thierry Henry pour les Bleus (touché au mollet) et Johann Vonlanthen placé sur le banc suisse. Un choix tactique de Köbi Kuhn.

Barthez sauve la France

[5] Le coach helvétique se passait aussi de quatre autres titulaires. En revanche, côté français, le treizième homme se comptait 79 373 (un record) à pousser derrière la première frappe cadrée de près de Patrick Vieira, détournée en corner (2e). Un début en trompe-l'œil : Fabien Barthez sauvait deux fois la France (5e, 6e), sortant dans les pieds de Daniel Gygax puis stoppant une frappe de Philipp Degen.

Lonfat manque à la Suisse

[6] Après cette ouverture échevelée, les Français parvenaient à hausser le rythme. Sur un corner, Vieira échouait encore de peu (tête et sauvetage de Johann Vogel et reprise immanquable hors cadre, 22e). Une volée d'occasions bleues suivait tandis que Johann Lonfat était sur la touche, se plaignant des yeux. Le Sochalien n'allait pas revenir en jeu (29e).

Cabanas tout près

[7] Puis Pascal Zuberbülher s'interposait devant Williams Gallas (32e). Il n'y avait plus qu'une équipe sur le terrain mais elle ne parvenait pas à concrétiser. Sous la pluie apparue, la Suisse aurait d'ailleurs pu atteindre la pause en tête sans une troisième parade décisive de Barthez sur un tir de Ricardo Cabanas (41e).

Wiltord malheureux

[8] La crispation pouvait gagner les Bleus à 45 minutes d'un troisième 0-0 à domicile dans ces éliminatoires. D'autant qu'à la 48e minute, les Français allongeaient la litanie de leurs occasions ratées quand Zuberbülher gagnait son duel seul face à Sylvain Wiltord. Le Lyonnais visait un peu trop large, quatre minutes plus tard.

"Super-Zubi"

[9] Le coup franc de Benoît Pedretti, lui, passait un peu trop haut (62e). Dans le domaine du gâchis, David Trezeguet n'était pas en reste. Aux 65e et 76e minutes, l'ancien "capo cannoniere" de la Juventus butait lui aussi sur "Super-Zubi". A mesure que le terrain devenait plus lourd, la défense suisse se fermait devant les tentatives trop timides des tricolores.

Toujours pas de victoire

[10] Les nouveaux Bleus n'ont toujours pas gagné en France et la croix suisse a vengé la défaite 3-1 d'il y a neuf mois à Coimbra, en phase de groupe du Championnat d'Europe de l'UEFA.

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