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Au bonheur des Anglais

Mercredi, 13 avril 2005

Par Jérôme Lacour

[1] Après la réduction du score au match aller, la qualification semblait promise à des Turinois qui en avaient vu dautres. Mais les différentes associations offensives ne fonctionnaient pas, permettant aux Anglais de voir venir et de placer quelques contres pour alimenter les statistiques. Un match fermé offrait la qualification au Liverpool FC, qui rencontrera le Chelsea FC de José Mourinho, sur le banc cette fois.

13 sur 20

[2] Les grandes équipes sont composées de grands joueurs. Quand David Trezeguet, Jonathan Zebina et Alessio Tacchinardi côté turinois et Steven Gerrard pour les Reds manquaient à la pelle, Pavel Nedved, Emerson et Djibril Cissé (sur le banc) répondaient à lappel. Quant à la stratégie, elle était plutôt limpide : "Ne pas dormir pendant la première demi-heure", selon Nedved et réitérer au minimum la performance de la première période du match aller pour Liverpool. Un chiffre : sur 20 matches perdus lors des 90 premières minutes, la Vieille Dame sétait déjà ressaisie à 13 reprises.

Le "catenaccio" anglais

[3] Lentame était timide, opposant de suite la paire Alessandro Del PieroZlatan Ibrahimovic aux contres anglais. Sur un centre de Gianluca Zambrotta, le grand Suédois voyait le cadre se défiler (12e). Condamnés à marquer, une stratégie quelque peu contre nature en Italie, les joueurs de Fabio Capello peinaient à rythmer des minutes que les Anglais se délectaient de voir ségrener.

sont les buts ?

[4] A laffût de la moindre faille, les Reds et Luis García obligeaient Gianluigi Buffon à sortir au devant du danger (20e), comme les crampons des défenseurs anglais sur Ibrahimovic. Mais les occasions fuyaient le Stadio Delle Alpi. Une partie de billard consécutive à un corner de Mauro Camoranesi soulevait à peine lenthousiasme (34e). Sur une frappe consécutive à celle contrée de Nedved, Emerson, pourtant véhément avant la rencontre, confondait rugby et football. Les 45 premières minutes navaient rien dévoilé et laissaient les suivantes décider du vainqueur.

Réveil tardif

[5] Ouverture du score oblige, Marcelo Zalayeta - auteur du but qui avait justement renversé la tendance face aux Merengue au tour précédent - entrait en jeu. Mais cest Milan Baros, lancé seul face à Buffon, qui ratait le coche et loccasion en or (50e). Cette action avait le mériter de réveiller la Juventus, enfin consciente de sa situation après 60 minutes de jeu.

Les Anglais savent défendre

[6] Pas forcément dans le bon sens et aux actions, plus nombreuses mais pas toujours heureuses, succédaient les avertissements turinois. De plus Jerzy Dudek sinterposait avec brio devant une déviation dEmerson (64e) et une tête dIbrahimovic (67e). Les Turinois dominaient nettement mais sexposaient aux contres anglais, annonciateurs dune élimination certaine.

Le come-back de Cissé

[7] Emerson écopait du quatrième avertissement de son équipe, bien nerveuse, et seul Camoranesi, encore sur coup de pied arrêté, se montrait presque dangereux. Survenait ensuite le retour de Cissé, absent depuis sa fracture tibia-péroné et que lon disait fini pour la saison (76e). Fabio Cannavaro, buteur à laller, touchait cette fois du bois et la Juventus se créait sa meilleure occasion (79e). La dernière. Pour le Liverpool FC, le prochain objectif était connu : avoir le Blues.

Del Piero, pensif, n'aura pas réussi à porter les siens en demi-finales.