Dictionary

Lexical UnitsScenesConcept HierarchiesSound ExamplesParallel Texts

Liverpool prend une option

Mardi, 5 avril 2005

[1] Au-delà dune qualification pour les demi-finales de la plus prestigieuse des compétitions européennes, la rencontre entre le Liverpool FC et la Juventus revêtait une dimension émotionnelle unique. Lhommage au pape faisait écho à celui rendu aux victimes du Heysel, disparues 20 ans plus tôt au soir dune funeste finale entre les deux mêmes équipes.

Le sport au premier plan

[2] Mais cétait bien de sport quil sagissait ce mercredi, ne serait-ce que pour venir à bout des démons dun passé révolu. Et ce quart de finale aller de lUEFA Champions League, arbitré par un Belge, symbole oblige, a vu la victoire des Anglais 2-1 sur les Italiens. Le retour sannonce très ouvert.

Un aller pas simple

[3] Si les Reds affichaient un palmarès supérieur à celui des Bianconeri, la Vieille Dame pouvait se targuer davoir brigué ses titres plus récemment. Régulièrement présente sur les scènes nationales et internationales, la Juventus navait rien à envier à une équipe décimée par les absences. En outre, la victoire en Coupe UEFA en 2001 paraissait bien terne à côté de celle obtenue en Coupe des Clubs Champions en1984. A contrario, les deux succès sur 15 déplacements outre-Manche glanés par les Italiens permettaient à lentraîneur du Liverpool FC, Rafael Benitez, de se fendre dune tactique radicale : "Il faut surtout que la Juventus ne marque pas".

A sens unique

[4] Le début de rencontre était marqué par une domination anglaise entachée de fautes des deux camps. Steve Finnan était le premier à trouver le petit filet. La deuxième tentative était la bonne et récompensait lesprit offensif des Reds. Un corner frappé par Steven Gerrard permettait à Sami Hyypiä douvrir le score dune belle reprise de volée (10e). Le ton était donné et Anfield résonnait des glorieuses joutes passées.

A labordage

[5] Malgré les tentatives du revenant Pavel Nedved, la domination était toujours locale et Milan Baroš était à deux doigts de profiter dune toile de Gianluigi Buffon (20e). Anthony Le Tallec, avide de rencontres de ce type, passait ensuite à un poil du break. La Vieille Dame devait cependant sincliner à nouveau sur une superbe frappe de lextérieur du droit de Sanz Luis Garcia. 2-0 après 25 minutes de jeu. En retour, les Turinois voyaient le tir de Zlatan Ibrahimovic heurter le poteau de Scott Carson.

"Red is Red"

[6] Loin de se reposer sur leur pelouse, les Reds continuaient darroser le navire turinois, transformé pour la cause en cible de fête foraine. Nedved, encore lui, obligeait Carson à parader devant ses supporteurs et le temps pluvieux sannonçait pour la Juve orageux. Dautant que Steven Gerrard et John Arne Riise continuaient de jouer les artilleurs. Pire, alors que les Italiens montraient le bout de leurs crampons, un but dAlessandro Del Piero était refusé pour hors-jeu (41e).

Réduction du score

[7] La reprise restait offensive mais moins intense avec un énième coup franc de Gerrard capté par Buffon. Pour les Italiens, marquer un but sans en encaisser un dans cette seconde période serait largement salvateur mais leurs frappes semblaient trop fébriles. Lentrée en jeu de David Trezeguet simposait mais cest Fabio Cannavaro qui réduisait le score dune tête au second poteau, suite à la première erreur de Carson (63e). Lallant anglais seffritait et les craintes italiennes sestompaient. Jonathan Zebina sortait lui sur blessure (81e).

Rien nest fait

[8] La suite était plus léthargique, laissant le match retour à Turin décider du vainqueur de cette rencontre historique. Car lenjeu, au-delà de lhommage rendu par les chants des supporters anglais, reste malgré tout une place dans le dernier carré de lUEFA Champions League.