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Figure imposée pour l'OL

Mercredi, 23 février 2005

[1] Impitoyable en phase de groupes, l'Olympique Lyonnais a quitté son habit de lumière automnal pour enfiler une tenue de combat nécessaire pour aller défier le Werder Bremen, en 8e de finale aller de l'UEFA Champions League.

Poursuivre la dynamique

[2] Présent en Champions League pour la sixième saison consécutive et quart de finaliste l'année dernière, l'Olympique Lyonnais doit entrer dans les huit meilleures équipes d'Europe s'il veut poursuivre sur la dynamique qui fait de lui le meilleur club français des années 2000. Il tutoierait enfin l'espoir de devenir grand dans le cœur des Français, à l'image de l'AS Saint-Etienne, de l'Olympique de Marseille ou du Paris Saint-Germain FC.

Passe par Brême d'abord

[3] Ce rêve passe d'abord par une aventure dans le nord de l'Allemagne, dans le seul des 8es de finale n'engageant pas un vainqueur ou un finaliste de la compétition, face au Werder de Brême.

Platini s'amuse

[4] Pour Thomas Schaaf, le coach du Werder, "Lyon est favori". "Si vous voulez, disons qu'on est favori", se lassait hier Paul Le Guen. "Pour nous, cela ne change rien, c'est du 50-50." "Que le champion de France soit favori face au champion d'Allemagne, voilà qui est curieux", commentait pour sa part Michel Platini, qui perdit en 1982 et 1986 deux demi-finales mondiales contre la Mannschaft.

Marquer avant tout

[5] Au lendemain de la défaite de l'AS Monaco FC 1-0 sur la pelouse du PSV Eindhoven, d'autres mots de Le Guen, prennent davantage de poids : "Le principal objectif pour nous sera de marquer. Un but à l'extérieur est souvent décisif". Or, si l'on regarde les résultats de la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs jusque-, cela ne devrait pas causer souci.

Wiltord nouvel avant-centre

[6] Lyon possède la meilleure attaque de la compétition (17 buts) et a marqué lors de tous ses déplacements, contre l'AC Sparta Praha (victoire 2-1), le Fenerbahçe SK (victoire 3-1) et le Manchester United FC (défaite 2-1). Mis à part Bryan Bergougnoux, qui souffre d'une entorse de la cheville, tous les attaquants lyonnais, à commencer par Sylvain Wiltord, replacé avant-centre, sont du voyage.

La leçon de 1999

[7] Il reste que plus que tout autre adversaire, Brême est imprévisible. Grégory Coupet n'a pas oublié "le cauchemardesque" 16e de finale de la Coupe UEFA contre les Verts. Vainqueur 3-0 à Gerland, Lyon s'était incliné 4-0 au Weserstadion, le 7 décembre 1999. Depuis, toute l'équipe allemande a changé mais l'esprit de ce club, qui a bousculé la hiérarchie la saison dernière en réalisant de doublé Bundesliga-DFB Pokal, est résumé dans cet exploit.

Le Chef et le Général

[8] Brême comptera aussi sur ses Français oubliés par les Bleus. "Ils peuvent nous être très utiles, surtout quand ils jouent bien", raille Schaaf. Et pour remonter à la troisième place du championnat, le "cantonesque" Johan Micoud et l'inépuisable défenseur central Valérien Ismaël ont mérité leur surnoms respectifs de Chef et de Général.

Attention à Klasnic

[9] Quant à l'attaque, le club hanséatique a de quoi répondre à Lyon et se consoler des départs d'Angelos Charisteas en janvier et Ailton en juin : son Germano-Croate Ivan Klasnic est troisième meilleur buteur de la Champions League et cinquième meilleur passeur. Lyon, privé d'Anthony Réveillère et Claudio Caçapa en défense, ne devra pas lui laisser d'espace, et le surveiller de très près sur coup de pied arrêté.

Revenir à la Real politique

[10] Plus généralement, le triple champion de France n'a pas intérêt à permettre à son adversaire et à ses fans de s'enflammer, au risque de passer une bien mauvaise soirée. Il y a un an, contre la Real Sociedad de Futbol (1-0, 1-0), cette mission avait été accomplie.

L'Olympique Lyonnais reprend sa campagne européenne ce soir à Brême