Rendez-vous à Louis II
Mardi, 22 février 2005
[1] Un but d'entrée sur coup de pied arrêté a permis au PSV Eindhoven de prendre une courte revanche sur l'AS Monaco FC, ce soir aux Pays-Bas. Face à un adversaire homogène et discipliné, les Français n'ont pas tenté le diable. Pouvaient-ils faire autrement ?
Première défaite
[2] Fermé, cadenassé, verrouillé à triple tour, ce 8e de finale aller de l'UEFA Champions League restera dans les mémoires de statisticiens comme la première défaite de Monaco contre un club néerlandais. Les fans de foot qui attendaient du vice-champion d'Europe la même prestation que face au RC Deportivo la Coruña (victoire écrasante 5-0) lors de son dernier match d'UEFA Champions League attendent toujours.
Défaite effacée
[3] A la décharge des joueurs de Didier Deschamps, encaisser un second but aurait été sans doute rédhibitoire face à une formation forte derrière et fluide sur les côtés. Le PSV a tout de même réussi à faire oublier sa défaite du 17 septembre 2003 (2-1), qui avait lancé l'épopée monégasque.
Toujours physique
[4] Car ce PSV a changé. Pas dans son impact physique, qui reste l'un des plus élevés d'Europe et l'une des marottes du coach Guus Hiddink, mais dans la circulation du ballon. Plus vive et plus assurée.
Erreur de marquage
[5] Au moment du premier corner, l'attaquant péruvien Jefferson Farfán avait déjà connu deux situations favorables sans pouvoir les exploiter. Sur le coup de pied de coin de Mark van Bommel, un défenseur allait faire sauter de joie les 35 000 spectateurs du Philips Stadion. Alex piquait sa tête pour battre Flavio Roma (1-0, 8e minute). Le jeune Brésilien sautait bien seul au point de penalty.
Maladresse et crispation
[6] Sonnés, les Monégasques continuaient de subir pendant toute la première période. Mais ni les champions 1988 ni les vice-champions 2004 n'obtenaient d'occasion. Un scénario identique s'installait à la reprise. Avec un peu plus de maladresse. Et de plus en plus de crispation à mesure que le temps tournait.
Kallon aurait pu
[7] Heurelho Gomes attendait ainsi la 66e minute pour effectuer sa première intervention, cueillant sans effort une frappe mollassonne de Jaroslav Plašil. L'action du Tchèque avait toutefois le mérite de réveiller l'audace monégasque : Gomes s'interposait devant Mohamed Kallon (72e). Après un bon moment de domination néerlandaise, le Sierra-Léonais gâchait la seule balle d'égalisation en loupant le cadre déserté par Gomes (86e).
Mieux que l'an dernier
[8] La saison dernière la victoire monégasque en Hollande avait été suivie d'un nul 1-1 sur le Rocher. Le 9 mars, ce score ne suffira pas.