Monacocorico !
Mercredi, 8 décembre 2004
[1] Les Monégasques ont laissé passer l’orage dans l’arène du Riazor avant de placer comme à la parade trois banderilles en première période, obligeant les Espagnols à mettre un genou à terre. Le vice-champion d’Europe, battu à cinq reprises lors de ses six déplacements ibériques, l’a emporté pour la première fois à l’extérieur en UEFA Champions League cette saison, inscrivant deux autres buts après la pause. Premier de son groupe, comme l’Olympique Lyonnais, Monaco a retrouvé des couleurs.
Le Deportivo joue le jeu
[2] Dans un stade ou les sièges vides allaient rapidement prendre froid, le Deportivo pressait les Monégasques dès l’entame du match. Déjà éliminé, le club galicien présentait une équipe presque type et Walter Pandiani se plaçait alors comme une menace permanente. Il est vrai que les Espagnols, demi-finalistes de la compétition la saison passée, accusaient au compteur un constat alarmant : aucune victoire et aucun but marqué ! Une salve de corners plombée par Flavio Roma, le gardien pare-balles "made in" Monaco, n’y changeait rien.
Après la pluie vient Chevanton
[3] Faisant fi de toute éventualité, Patrice Evra avait indiqué : "Il n'y a pas de calcul à faire. Il faut gagner". Ernesto Javier Chevanton se rappelait alors au bon souvenir de ses recruteurs en modifiant le tableau de marque : un contre mené par Javier Saviola et l’Uruguayen, d’un tir croisé, trompait Gustavo Munúa (0-1, 21e).
A la charge !
[4] Le Deportivo ne baissait pour autant ni les bras ni la tête, et celle de Pandiani atterrissait dans les gants de Roma. La main heureuse, Monaco doublait la mise ; un corner mal dégagé et Gaël Givet trompait Munúa d’un lob ajusté (0-2, 37e). Histoire de célébrer une soirée princière, l’Olympiacos CFP menait face au Liverpool FC. Enfin l’ancienne perle de la Liga, Saviola, se souvenait sans doute de la gifle infligée par Monaco aux Galiciens, il y a un an (8-3). Raison suffisante pour que le premier buteur se mue en passeur et réciproquement (0-3, 39e). Pause.
Chevanton décisif
[5] La reprise voyait Pandiani frapper juste à côté du but rouge et blanc. Contrairement à Douglas Maicon, auteur du quatrième but monégasque consécutif à un corner de Chevanton (0-4, 54e). Au fil des minutes Monaco gérait son avantage, ce que n’avait pas fait le Paris Saint-Germain FC il y a quelques saisons, et le Deportivo effectuait quelques changements sans conséquence pour le score, bloqué à 0-4.
Monaco premier du Groupe A
[6] Jusqu’à la passe décisive de Chevanton, joueur du match, pour Emmanuel Adebayor, afin de réveiller un score presque endormi (0-5, 75e). Alberto Luque essayait bien de démontrer qu’il y avait bien deux équipes sur le terrain, mais Roma s’employait à deux fois pour détourner son coup-franc. Monaco honorait enfin son rang de finaliste passé et Le Deportivo devait oublier l’une de ses plus mauvaises campagnes européennes.
Les joueurs monégasques fêtent la qualification en huitièmes