Paris tient son exploit
Mercredi, 24 novembre 2004
[1] Une première mi-temps au brio et un seconde au courage, le Paris Saint-Germain FC a réalisé son deuxième 0-0 de rang après celui obtenu sur la pelouse du FC Porto. Surtout, il reste maître de son destin. Une victoire sur le PFC CSKA Moskva le 7 décembre et les 8es de finale seront au bout de la route. Un nul peut même suffire si Porto ne bat pas Chelsea.
Il y a lieu d'être optimiste
[2] Si Paris aborde ce rendez-vous comme celui de ce soir, chez l'un des grands du continent, il y a lieu d'être optimiste. Malmené en début et en fin de match, le club français a joué avec le bon sens et l'abnégation nécessaires face à une machine à gagner (un défaite et sept buts encaissés en 2004/05) qu'il a bien failli enrayer.
Halilhodzic "bétonne
[3] " Comme prévu, Vahid Halilhodzic disposait sur le terrain un 4-4-2 très défensif. Seul Pedro Pauleta évoluait en pointe, soutenu de loin par Reinaldo, préféré à Fabrice Pancrate. Cela n'empêchait par les Blues d'en faire voir de toutes les couleurs aux Français.
Chelsea part très fort
[4] Cinquième minute : Joe Cole déboulait côté gauche, combinait avec Mateja Kezman qui ne trouvait pas le cadre. L'ancien meilleur buteur d'Eredivisie, survolté, rendait la pareille à Cole quelques minutes plus tard, pour le même résultat.
Laisser passer l'orage
[5] Après avoir laissé passer l'orage, Paris se mettait en place. Bernard Mendy, en milieu droit, fluidifiait le jeu pour permettre à Paris de se retrouver rapidement devant le but de Carlo Cudicini. Concentrés, concernés, dans le coup, Paris réussissait peut à peu à contenir son adversaire.
Jeu égal
[6] Le 3-0 de l'aller était loin. La différence entre le club le plus puissant d'Europe et les 12es du Championnat devenait floue à mesure que les interventions de Modeste M'Bami, Mario Yepes, Edouard Cissé ou Lorik Cana se faisaient plus nettes.
Paris dangereux
[7] Paris osait quelques frappes (Reinaldo, 24e, Cana, 33e, Sylvain Armand, 36e) sans danger pour le remplaçant de Petr Cech. La fin de la première période était même parisienne, à l'image de cette frappe dans le petit filet de Reinaldo servi par Pauleta. De quoi rêver encore en seconde période…
Duff pour le amorcer
[8] Mourinho lançait Damien Duff à la 46e minute à la place d'Arjen Robben. L'Irlandais se procurait une occasion derechef : un slalom enrayé par un pied parisien (47e). Il avait redonné la cap à suivre pour les Londoniens. Frank Lampard frappait au-dessus (54e).
Drogba et Gudjohnsen pour concrétiser
[9] Mécontent de ce résultat bien que la première place du Groupe H soit assurée, Mourinho insistait. A la 61e minute, il sortait Lampard et Kezman pour Didier Drogba – premier match depuis deux mois – et Eidur Gudjohnsen. C'était sûr, on allait voir des buts.
Tous derrière
[10] Pour échapper à cette funeste prédiction, les dix Parisiens dans le champ se repliaient en défense. Ils ne sortait plus que pour de rares contre-attaques, parfois dangereuses. Dans l'ensemble, la menace et le ballon sortait des pieds londoniens. La fin de match était haletante. Il était temps pour Lionel Letizi de devenir décisif.
Super Letizi
[11] L'ancien international gagnait un duel face à Drogba (80e) après avoir capté un coup franc de l'ancien Marseillais (77e). Duff avait le dernier mot mais le gardien parisien le lui soufflait sur une nouvelle parade de classe (87e). Paris tenait son exploit. La qualification, c'est pour dans quinze jours au Parc, peut-être.